SOUS EMPLOI AU CAMEROUN



Les étudiants Camerounais à la Conférence internationale de clôture du projet d’amélioration des politiques d’emploi jeune en Afrique, tenue à Yaoundé, du 20 au 24 juillet 2019.

Des universitaires d’Afrique subsaharienne francophone étaient réunis dans la capitale camerounaise, à l’initiative de l’Université de Yaoundé II. Ils ont évalué le projet intitulé «Améliorer les politiques d’emploi jeune en Afrique». Une trentaine de chercheurs camerounais, ivoiriens, sénégalais, tchadiens et congolais réunis à l’effet d’échanger sur les stratégies d’amélioration des conditions d’emploi dans leurs différents pays, avec en toile de fond l’objectif de réduction du chômage en Afrique noire francophone.

A cet effet, des universitaires camerounais ont saisi l’opportunité pour présenter les résultats de l’enquête sur l’efficacité des services publics de l’emploi au Cameroun. Il en ressort que le chômage se pose avec acuité dans le pays, avec près de 10% de la population jeune au chômage. D’après le Pr Benjamin Fomba Kamga, coordonnateur de ce projet, près des 2/3 de la population dont l’âge est en dessous de 35 ans sont intéressés par les questions d’emplois.

À cela, s’ajoute le sous-emploi. Pour le chef de département d’analyses et politiques économiques de la faculté de sciences économiques et de gestions de l’Université de Yaoundé II, «le sous-emploi, qui touche 70% des jeunes, est la conséquence des emplois précaires. Face à la montée du chômage et en l’absence d’une politique publique d’indemnisation, plusieurs chômeurs se sont lancés dans des activités informelles. Ces dernières, caractérisées par la prépondérance des unités de production individuelles, sont l’apanage des conditions de travail précaires».

Résolutions
Ainsi, il est urgent de résoudre la question de l’emploi au Cameroun, en tenant compte des indicateurs : taux de chômage, taux de sous-emploi, etc. «Il faut améliorer ces indicateurs, les avoirs toujours en face, et travailler pour leur réduction», précise le Pr Benjamin Fomba. Par ailleurs, il faut mettre sur pied une politique inclusive d’emploi « qui va intégrer non seulement les jeunes de façon globale, mais également les jeunes femmes aussi et les jeunes vulnérables que sont les handicapés, les orphelins et les autres personnes abandonnées à elles-mêmes », poursuit l’enseignant chercheur camerounais.


Dans le même ordre, les universités doivent adapter les enseignements aux besoins de l’heure, afin de rendre les apprenants plus compétitifs sur le marché de l’emploi. Pour cela, le projet préconise la signature de partenariats entre les instituts de formations universitaires et les entreprises.


Initié par le Centre d’étude et de recherche en économie et gestion (Cereg), le projet d’amélioration des politiques d’emploi des jeunes en Afrique avait pour objectif d’évaluer l’efficacité des interventions actives sur le marché du travail des pays en Afrique subsaharienne francophone. Financé par le Centre de Recherches pour le développement international (CRDI), le projet a été lancé le 15 avril 2016.